dimanche 29 mai 2011

En manque d’espaces

Projet de diplôme, 2009-2010
 
"La réalité du domaine public repose sur la présence simultanée de perspectives" Hanna Arendt. On peut donc parler d’espace commun lorsque que différents points de vue sont portés sur lui. Mon projet questionne cette définition d’Arendt, car aujourd’hui il me semble que nous avons de plus en plus tendance à voir la ville de manière uniforme. Mon envie étant de donner à voir un point de vue subjectif et intime sur l’espace urbain et ce, en me basant sur mon propre regard.
J’ai donc décidé de travailler sur mon manque d’espaces, mon envie régulière de dépaysement non exotique mais "endotique" (Perec, L’infra-ordinaire). Créer un autre quotidien qui répondrait à mes envies, qui mélangerait des espaces de mon enfance, des espaces improbables avec des espaces dans lesquels je vie tous les jours à Strasbourg.
Pour cela, je travaille à l’échelle du corps, en réduisant la ville afin de la manipuler sans limite (exemples: mélanges avec d’autres espaces, disparition de certains batîments...).
Le paysage urbain, l’architecture perdent alors leurs caractères intouchables, monumentaux, ils apparaissent ici fragiles, manipulables, totalement disponibles à la rêverie. 

Vidéo de la manipulation finale présentée pour mon diplôme (DNSEP). 
Des espaces/lieux de Strasbourg m'évoquent des espaces de mon enfance.



Différentes vidéos montrant mes recherches de manipulation(différentes échelles, supports de projection...)


Crises, de Lars Norén

Création lumière, mai 2010.

Création et mise en place de la lumière avec Clémentine Cluzeaud.
Association ARTUS de Strasbourg. Mise en scène: S. Vincent.
Lieux de représentation: Salle d’évolution à l’Université de Strasbourg, le 11 et 12 mai 2010.

Je ne savais pas que tu existais

Projet collectif, 2010

Travail sur l’espace urbain mené avec Gabi Farage du Bruit du Frigo (collectif d’artistes, architectes, urbanistes), et 10 élèves de l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg.

Ce projet commence par l’invention et la mise en pratique de différentes façons d’explorer la ville: comme “Aller sur les points les plus hauts”. Chaque personne rencontrée durant ces explorations est conviée à un repas, il lui est alors proposé de faire partie de la programmation de l’exposition, de parler de son expérience, de son point de vue sur la ville...
L’idée majeure est que le lieu d’exposition devienne un lieu d’échange, d’ouverture afin de découvrir la ville à travers des regards singuliers, personnels, différents. Re-découvrir la ville avec l’autre, avec l’inconnu.


Mon travail dans ce projet collectif, avec deux autres élèves Alice Neveu et Félixa Pétersen, s’oriente vers l’étude des rêves de ville, de l’imaginaire urbain. Nous rencontrons un psychologue pour parvenir à dégager des fantasmes, des névroses urbaines récurrentes. Essayer de comprendre s’il existe un inconscient collectif autour de la ville. Une bande sonore est présente dans le lieu d’exposition. Il s’agit d’une captation de Baudouin Pfersdorff (psychologue)qui nous a parlé, après un réflexion sur ses expériences en tant que médecin, de l’imaginaire urbain.

Citations de Baudouin Pfersdorff, psychanalyste à Strasbourg:

“Chaque individu renferme une cartographie sémantique de ses propres rêves plus individuelle encore que ses empreintes digitales. En vingt ans je n’ai jamais entendu deux personnes rêver pareil.”

“Il n’a pas été rares que je surprenne des immeubles hypertrophiés, accentuant le caractère manquant de capitale, pour atteindre la taille de ceux de Barcelone voire de New York.”

“Le manque d’Océan. En vingt ans j’ai très souvent vu surgir la mer ou l’océan de sujets qui y avaient eu une accroche personnelle. Je me souviens que Cancale était très agréablement située à proximité du sud de Strasbourg, mais le littoral était étonnamment orienté vers l’Orient.”


En conclusion du travail collectif: une exposition, des rencontres, des expériences singulières ont été mise en place à la Chaufferie (gallerie d’exposition de l’école) durant le mois de mai 2010.

Stage à La Machine, constructeur et créateur de spectacles vivants

Stage d'un mois, mi-septembre/mi-octobre 2009.

Travail au sein des ateliers de construction de La Machine dirigés par François Delarozière, à Nantes. J'ai participé à la construction de deux éléments du manège marin, manège qui sera inauguré à Nantes en juin 2012. J'ai tout particulièrement travaillé aux ateliers bois et peinture.




Retour en arrière

Projet photographique, installations, 2006-2009

Je reconstitue des photographies de mon enfance, datant des années 80/90, à l’identique, 20 ans plus tard.
Certaines choses ne changent pas, comme si le temps pouvait être arrêté. Une partie de ma famille, ma maison sont toujours là. Mais il y a tout de même certains éléments qui n’existent plus. Le manque, le définitivement perdu, la notion du temps qui passe, sont alors visibles par l’absence. Aucun retour en arrière n’est réellement possible.




Suite à ce travail photographique, je réalise une série d’expérimentations spatiales sur le sujet du passage à l’âge adulte avec comme différentes thématiques:
Ces vidéos sont à regarder comme étant des traces de différentes performances et ne sont pas à considérer comme étant la forme aboutie du travail.

Reconstituer pour se souvenir.


Le cocon familial.


La mort.